Page:Sand - La dernière Aldini. Simon.djvu/347

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renonce au couvent. Tout le désir de mon cœur serait de vivre entre vous deux, à condition que vous reporteriez une partie de votre amitié pour moi sur le mari que j’ai choisi et à qui je commanderai de vous chérir et de vous estimer. Ella lo sa, comme dit quelqu’un. Adieu, Simon.

« Votre sœur, Bonne. »

— Laissez-moi baiser cette lettre, dit Fiamma, non à cause de ce qu’elle croit produire, mais à cause de la sainteté du cœur de celle qui l’a écrite. Ah ! Parquet, c’est bien là votre fille !… Mais ne vous abusez pas, mon ami ; je ne peux pas épouser Simon. Il n’y faut pas songer.

— Oh ! cette fois, je n’y renoncerai pas aisément, répliqua Parquet ; car c’est la dernière tentative que je ferai. Si je ne réussis pas, vous dis-je, c’est une affaire finie. Mais je vous avertis, Fiamma, que je ne sortirai pas d’ici sans vous avoir confessée, et que vous me direz votre secret, ou je l’irai demander à votre père, à votre belle-mère, à vos deux petits frères, à l’univers entier.

— Taisez-vous, mon sigisbée ; ne parlez pas si haut. Vous n’aurez mon secret qu’avec ma vie, et cependant ma vie est aussi pure devant Dieu et devant les hommes que celle de votre fille chérie. En outre, sachez que mon secret importe peu maintenant à mes projets de solitude. Mon père a levé tous mes scrupules par son mariage et la naissance de ses deux jumeaux, qui, Dieu merci ! se portent bien et seront peut-être suivis de beaucoup d’autres. Maintenant, si je ne me marie pas, je vais vous dire pourquoi : c’est que, jusqu’ici, je n’ai pu épouser Simon Féline, et que maintenant je ne peux pas en épouser d’autre.