le soupçon de son état autour de nous. D’abord vous vous installez la nuit dans sa chambre.
— Il ne le souffrira pas.
— Eh bien ! d’ici on doit l’entendre respirer. Voilà un grand sofa où on peut très-bien dormir, roulé dans un manteau. Nous y passons la nuit à tour de rôle, vous et moi, jusqu’à nouvel ordre.
— Très-bien !
— Vous le faites lever de bonne heure, afin qu’il prenne l’habitude de dormir la nuit, et vous l’amenez déjeuner avec nous.
— Si vous le lui faites promettre !
— J’essayerai. C’est absolument nécessaire qu’il mange plus d’une fois en vingt-quatre heures. Nous le faisons promener ou seulement s’asseoir avec nous à l’air jusqu’à midi. C’est l’heure de sa visite et de la vôtre à la marquise ; je travaille ensuite avec elle jusqu’à cinq heures ; alors je m’habille…
— Il ne vous faut pas une heure. Vous reviendrez lui faire une petite visite dans la bibliothèque ? J’y serai.
— Soit ! nous dînons tous ensemble ; nous le retenons au salon jusqu’à dix heures. Alors vous le suivez.
— Tout ceci est parfait, mais quand ma mère a des visites, elle nous laisse libres, et vous pourriez bien, à ces moments-là, venir causer ici avec nous une heure ou deux ?
— Non pas causer, répondit Caroline, je viendrai