Page:Sand - Le Marquis de Villemer.djvu/49

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aussi tranquille que moi là-dessus, je n’ai aucune crainte des gens que je n’estime pas…

Le reste de la lettre de Caroline avait trait à d’autres personnes et à d’autres circonstances qui l’avaient plus ou moins frappée. Comme ces détails ne se rattachent pas directement à notre récit, nous les supprimons en attendant que ce récit nous y ramène.


IV


Vers la même époque, Caroline reçut une lettre qui la toucha vivement, et que nous transcrirons en ne nous astreignant pas aux fautes d’orthographe et de ponctuation qui la rendraient difficile à lire.

« Ma chère Caroline, — permettez à votre pauvre nourrice de vous appeler toujours comme ça, — j’ai appris de votre sœur aînée, qui m’a fait le plaisir de m’écrire, que vous aviez quitté sa maison pour aller être demoiselle de compagnie à Paris. Je ne peux pas vous dire la peine que ça me fait de penser qu’une personne comme vous, que j’ai vue naître dans le bonheur, soit obligée de se soumettre aux autres, et quand je pense que c’est par votre bon cœur, et pour faire du bien à Camille et à ses enfants, les larmes m’en coulent des yeux. Chère demoiselle, je ne peux vous dire qu’une chose, c’est que, grâce à la généro-