Page:Sand - Les Beaux Messieurs de Bois-Dore vol1.djvu/267

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C’est là une chose que j’ignore, je vous l’ai dit ; je sais seulement que j’ai fait tuer par mon domestique un homme vêtu en marchand colporteur, lequel emmenait de force une dame dont je vous ai dit avoir pris la défense et vengé, l’honneur.

— Ah ! ah ! s’écria le marquis, c’est là votre thèse, à présent ? Celle qui fuyait avec mon frère était emmenée malgré elle, et vous ne vous souvenez plus de m’avoir dit qu’elle était votre…

— Plus bas, monsieur, je vous prie… Si M. d’Ars veut bien m’entendre à deux pas d’ici, je lui dirai qui était cette femme, à moins qu’il ne vous plaise outrager et salir son nom devant vos laquais.

— Mes laquais valent mieux que vous et les vôtres, monsieur ! N’importe ! je veux très-fort que vous disiez votre secret à M. d’Ars, mais devant moi, à qui vous l’avez dit à votre mode.

Ils s’éloignèrent du groupe tous les trois, et le marquis, parlant le premier :

— Allons, dit-il, expliquez-vous ! Vous alléguez pour votre défense que cette femme était votre sœur !

— Et vous, monsieur, reprit d’Alvimar, vous prétendez maintenant soulager votre fureur fantasque en me donnant un nouveau démenti ?

— Nullement, monsieur. Je vous demande le nom de votre sœur ; car vous ne vous appelez point Villareal, apparemment ?

— Et pourquoi non, monsieur.

— Parce que je le sais maintenant. Osez dire le contraire devant M. d’Ars, que vous trompez aussi par un nom supposé !

— Nullement ! dit Guillaume ; monsieur se cache sous