Page:Sand - Les Dames vertes, 1879.djvu/142

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dans la chambre aux dames, mais dans un autre appartement du château.

— Pour moi, monsieur, reprit Baptiste, qui était un esprit très-positif, j’ai dormi dans cette chambre et n’y ai rien vu. Je ne crois pas du tout à ces histoires-là. Mais, quand j’ai entendu que vous vous tourmentiez dans la fièvre, parlant toujours d’une belle dame qui existe et qui n’existe pas, qui est morte et qui est vivante… que sais-je ce que vous n’avez pas dit là-dessus ! c’était si joli quelquefois, que j’aurais voulu le retenir, ou savoir écrire pour le conserver ; mais cela vous faisait du mal, et j’ai pris le parti de vous apporter ici, où vous êtes mieux. Voyez-vous, monsieur, tout ça vient de ce que vous faites trop de vers. Monsieur votre père le disait bien, que ça dérangeait les idées ! Vous feriez mieux de ne penser qu’à vos dossiers.

— Tu as certainement raison, mon cher Baptiste, répondis-je, et je tâcherai de suivre ton