suis pas indigne d’embrasser cette enfant-là ? Elle embrasse Mariette et tend la main, à Blanchon.)
Ah ! merci, Gervaise !
Tout ça, c’est bien ! ça va bien ! c’est comme je l’avais prédit au garde. Ma fille restera fille, mais on saura qu’elle l’a voulu et qu’elle a refusé les deux hommes qui lui ont attiré le scandale.
Eh bien, non, Germinet, vous m’accorderez mon pardon, vous ! (Il pose son couteau machinalement sur la table.)
Moi ? Passez votre chemin, monsieur le coq du clocher ! nos poules vous craignent plus.
Gervaise, tu veux donc que j’en meure ?
Que vous… ? Non, Jean, vous n’en mourrez point, et votre peine sera tôt passée ! Vous pouvez vous en aller d’ici, on n’a plus rien à vous dire.
Ah ! c’est comme ça que tu m’aimais ! et j’ai cru, moi… Eh bien, c’est trop de honte et de chagrin. C’est plus que je n’en peux porter, moi qui ne connaissais pas ça. Vous me détestez et vous me méprisez, Gervaise ? c’est votre dernier mot ?… Alors, qu’est-ce que c’est qu’un homme qui aime sans être aimé ? C’est un homme de trop sur la terre. (Se frappant le front.) Ah ! c’te blessure qui aurait dû me tuer !… dire que ça n’est rien ! La mort a pas voulu de moi… (voyant son couteau sur la table.) Mais je saurai bien la forcer de me prendre…
Jean !…