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JEAN.

Non, le diable m’emporte ! c’est une clef que la Jeanne m’a laissée dans le temps pour surveiller l’entretien du jardin.

BLANCHON.

Je vas la quérir. (Revenant.) Ah ! mais, dis donc, la maison à la sœur, si la grand’Jeanne savait ça, c’est elle qui serait pas contente !

JEAN.

Eh bien, comment qu’elle le saura ?

BLANCHON.

Si elle venait… Aujourd’hui fête !…

JEAN.

Elle ne viendra pas avant l’an prochain.

BLANCHON.

Pourquoi ?

JEAN.

Ça ne te regarde pas.

BLANCHON.

Ah ! si c’est des secrets… et puisque t’es sûr…

JEAN.

Attends ! tu m’as fait venir une autre idée ; et une bonne pour engager la Gervaise à entrer là.

BLANCHON.

Qué que c’est ?

JEAN.

Tu lui feras croire que la grand’Jeanne vient d’arriver au pays.

BLANCHON.

Au pays…

JEAN.

Et qu’elle la prie de venir lui parler.

BLANCHON.

Lui parler…

JEAN.

Dans ce jardin, et en secret.