Page:Sand - Ma Soeur Jeanne.djvu/347

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nouvel établissement. Nous le suivîmes, et, comme je trouvais une chambre particulièrement jolie :

— Ce sera la vôtre ! dit-il vivement, car j’espère bien que vous allez redevenir mon médecin et mon compagnon.

— Mais non, lui dis-je, vous êtes guéri !

— Guéri à la condition de ne pas vivre seul !

Et, me parlant bas, il ajouta :

— D’ailleurs, c’est très-nécessaire. Votre mère vous dira pourquoi.

J’étais impatient de le savoir. Dès que nous fûmes chez nous, je questionnai ma mère.

— Il est en effet au moins très-utile pour nous, me dit-elle, que jusqu’à nouvel ordre tu ailles demeurer chez ton patron. Autrement on ne saurait pas, ou on ne croirait pas qu’il était ton meilleur ami avant d’être le nôtre, et il ne pourrait venir nous voir tous les jours sans qu’on prétendît bientôt qu’il épouse ou protége ta sœur.