Page:Sand - Marianne, Holt, 1893.djvu/86

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et que Pierre fut rentré chez lui, il trouva cette lettre que Philippe y avait laissée :


« Mon cher André,

« Je suis revenu prendre mon bagage chez vous, et je pars en vous remerciant de votre bon accueil. Ce n’est pas votre faute si votre jolie voisine s’est moquée de moi, c’est la mienne ; j’aurais dû ouvrir les yeux davantage et m’apercevoir à temps de sa préférence pour vous, préférence qu’elle ne m’a point avouée, mais qu’elle n’a pas pu me dissimuler jusqu’au bout. Je n’aurais pas été amoureux d’elle pendant trois ou quatre heures ; mais ce sont là des amours dont on ne meurt pas, et je reste votre ami et le sien, car elle est une charmante femme, et je vous félicite de votre bonheur. »


Le lendemain, on publia les bans de Pierre André et de Marianne Chevreuse.