Page:Sand - Nouvelles Lettres d un voyageur.djvu/297

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et profonde des artistes féconds, comparée au génie étroit et orgueilleux des poëtes monocordes.

Quant à la beauté des lignes, si vantée par les amants exclusifs de la nature méridionale, nous l’avons goûtée aussi, mais sans pouvoir la trouver supérieure à celle de nos forêts de France. Il y a, dans l’effet magistral de nos grandes avenues, des masses plus harmonieusement disposées et vraiment mieux dessinées par la structure des arbres qui les composent. Enfin, nous nous résumerons en disant que l’éternelle verdure des climats chauds est inséparable d’une éternelle monotonie, non-seulement de couleur, mais de formes dures qui excluent la grâce touchante et peut-être la véritable majesté.