Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/113

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n’est-ce pas de cette vie que Pauline est altérée ?

— Elle le dit, repartit madame S… elle te trompe, elle se trompe elle-même. C’est par le cœur qu’elle demande à vivre, la pauvre fille !

— Eh bien ! s’écria Laurence, son cœur ne trouvera-t-il pas un aliment dans l’affection du mien ? Qui l’aimerait dans sa petite ville comme je l’aime ? Et, si l’amitié ne suffit pas, croyez-vous qu’elle ne trouvera pas autour de nous un homme digne de son amour ?

La bonne madame S… secoua la tête.

— Elle ne voudra pas être aimée en artiste, dit-elle avec un sourire dont sa fille comprit la mélancolie.