Page:Sand - Pauline, Calmann Lévy, 1881.djvu/27

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triste vie ! — Si elle me repoussait pourtant ! Si elle était tombée sous l’empire des préjugés !… Ah ! cela est évident, ajouta tristement la voyageuse ; comment puis-je en douter ? N’a-t-elle pas cessé tout à coup de m’écrire en apprenant le parti que j’avais pris ? Elle aura craint de se corrompre ou de se dégrader dans le contact d’une vie comme la mienne ! Ah ! Pauline ! elle m’aimait tant, et elle aurait rougi de moi !… je ne sais plus que penser… À présent que je me sens si près d’elle, à présent que je suis sûre de la retrouver dans la situation où je l’ai connue, je ne peux plus résister au désir de la voir. Oh ! je la verrai, dût-elle me repousser ! Si elle le fait, que la honte