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14 juillet.

Notre ami l’avoué, le fils de la vénérable pastoure, est venu nous voir ce matin.

Amyntas lui confie le soin de régulariser son acquisition et le traite de mon avoué avec une aisance importante. On dirait qu’il n’a fait autre chose de sa vie que d’être propriétaire. Il ne dit plus ma chaumière, il ne dit même plus ma maison, il dit ma villa.

L’avoué nous donne des renseignements sur le pays, dont il est né natif, comme on dit chez nous. Il a été élevé pieds nus, sur les roches du Cerisier. Il soupire au souvenir du temps où, lui aussi, gardait ses vaches dans les grandes herbes. Il a l’excellent esprit de comprendre que sa mère n’ait pu s’habituer à l’air mou d’une ville et au parfum de