Page:Sand - Questions politiques et sociales.djvu/264

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beaucoup de portes ouvertes au septicisme ou à la trahison. Pendant quelques jours, on le croira à peine dans l’avenir, la première question posée aux candidats des clubs d’ouvriers était celle-ci : Approuvez-vous ou blâmez-vous la circulaire du citoyen Ledru-Rollin ?

On faisait ainsi d’une communication tout administrative une question de principes.

Cependant, comme rien n’est insignifiant dans les manifestations générales, il y avait un principe caché sous cette formule, et, si le principe eût été formulé autrement, au lieu d’une simple émotion politique, nous aurions eu, de plus, une idée sociale.

Eh bien, puisque cette question a été posée, puisque beaucoup de candidats y ont répondu, puisqu’elle a servi de drapeau à des opinions sérieuses, nous la prendrons sérieusement et nous tâcherons de lui rendre son véritable sens, afin que ceux qui ont pris sur cette formule un engagement envers leurs commettants sachent bien à quoi les mène leur acceptation ou leur refus. Ce sera la première question qui nous occupera, et lé choix de cette question montrera tout d’abord dans quel ordre nous entendons procéder dans ce journal, destiné particulièrement à porter dans les assemblées populaires un essai de calme et de clarté.

Nous ne pouvions admettre un ordre régulier et systématique. D’excellents catéchismes républicains sont publiés ou vont l’être, et lé peuple y trouvera l’ordre désirable. Pressés par le temps et les événements, nous ne saurions nous livrer au développement