Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/126

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procurâmes un orgue de Barbarie. C’était une pièce de rencontre, assez bonne, et que nous traînions sur un petit brancard où ma pauvre mère me faisait monter, quand nous étions trop fatigués de la marche. Nous parcourûmes ainsi la Savoie, l’Auvergne, la Bourgogne, le Limousin, le Poitou, le Périgord, la Touraine et l’Orléanais. Nous vécûmes deux ans dans les rues de Paris, gagnant notre pain au jour le jour, et n’ayant pas souvent de quoi coucher à l’abri.

« Ma destinée devint plus affreuse encore par la mort de ma mère. Je me trouvai seul au monde avec une