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D’abord il se vit tout petit enfant, mélancolique et souffreteux dans les bras de sa mère, ayant le malheur de ne manquer de rien, de n’avoir pas le temps de former un désir, et cherchant souvent avec sa sœur, un peu plus âgée et un peu plus gâtée que lui, un amusement qui, selon leur expression naïve, ne les ennuyât pas. Ensuite ses yeux s’ouvraient aux choses de la vie ; mais dès-lors on prenait le soin de les lui présenter sous un faux jour. Ses parens, orgueilleux d’une fortune amassée dans le commerce, lui donnaient pour alphabet la liste de ses propriétés futures, et pour notions d’histoire na-