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Mais à seize ans, on avait enlevé le jeune homme à son digne ami, à ses champêtres excursions, devenues pour lui si fécondes en jouissances pures. On l’avait revêtu d’une brillante livrée et jeté dans un régiment de la garde royale, pour rivaliser de folie et de fatuité avec la jeune noblesse de France. Horace n’avait jamais oublié la réponse que sa mère lui fit, un jour qu’il protestait de son antipathie pour l’état militaire : « Votre voisin, le jeune comte de B**, lui avait-elle dit, est sous-lieutenant dans la garde royale : sa mère me disait l’autre jour qu’il fallait être bien pour obtenir ce privilége ; nous