Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/157

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meil pesa lourdement sur ses paupières fatiguées.

Il dormait depuis un de ces instans à la fois rapides et longs, qui vous plongent dans des siècles d’illusions et d’activité, lorsque les sons purs et pénétrans d’une jeune voix féminine vinrent se mêler à son rêve. Il se crut transporté sur une des plus hautes cimes des Pyrénées, dans une de ces solitudes dont la sublime tristesse avait naguère aigri son mal ; et, comme tous les hommes plus ou moins fantasques, c’est dans un souvenir, dans un rêve qu’il trouva l’enthousiasme refusé la veille à la réalité. Il voyait nettement la campagne