Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/161

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bre de voix si suave, si frais, que l’oreille en était caressée et que les nerfs les plus malades eussent repris, en l’écoutant, toute leur élasticité.

Horace éprouva le bienfait de ce joli chant, il sortit du pavillon pour savoir à qui il en était redevable ; et, après avoir traversé le jardin, il alla s’asseoir sur la fenêtre de la salle où les comédiens essayaient de modérer les progrès de l’orgie, en faisant chanter la jeune Rose. Horace jeta les yeux sur elle : elle était jolie, fraîche, insouciante, froide ; les paroles amoureuses de sa chanson contrastaient si fort avec l’immobilité de son angle facial et la négligence de