Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/168

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quoi il avait cédé cette proie excitante au méthodique Laorens ; il éprouva même je ne sais quel remords de l’avoir ainsi sacrifiée à un caprice de jeune homme.

Cependant la Primerose avait conduit sa fille à un banc adossé contre le pavillon du jardin, et là, elle dit d’un ton solennel et avec une attitude composée.

— Ah ça ! ma fille, qu’avez-vous à me reprocher ? N’ai-je pas toujours été pour vous une bonne mère ? Quand avez-vous manqué de quelque chose avec moi ? quand avez-vous souffert de la misère ? Nous avons pourtant traversé ensemble de mau-