Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome I, 1831.djvu/181

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sera seule désormais : elle vieillira, pauvre et délaissée, avec le regret d’avoir échauffé, élevé, nourri un serpent dans son sein ; elle mourra de misère peut-être, quand vous auriez pu la soutenir et l’assister.

« — Eh bien ! dit Rose en se tordant les bras, s’il y a un Dieu, vous en répondrez devant lui !

« — Sois tranquille, ma fille, dit la Primerose en se radoucissant, Dieu t’a mise au monde pour jouir de la vie ; il t’a fait belle pour être aimée : c’est mépriser ses dons que de les négliger ; ensuite, il n’y a pas de bon Dieu, et s’il y en a un, tout cela ne le regarde pas. Allons, plus de ré-