Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/15

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que le démon est malin et cruel ! que n’imagine-t-il pas pour distraire une pauvre fille de son salut, et lui faire perdre en de vains combats le peu de temps qu’elle a pour faire sa prière !

Elle se leva résolue de changer de place, certaine d’oublier cette figure d’homme en cessant de la voir. Mais il fallut passer devant Laorens pour sortir du coin où elle s’était agenouillée dans l’ombre, et, en approchant de lui, le cœur lui battit avec violence. Elle s’imposa de fermer les yeux ; mais la peur qu’elle avait de la tentation fit qu’elle perdit la force d’y résister, et qu’elle tomba dans l’affreux péché de regar-