Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/166

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sur la clairière ; alors tout était vie et réveil dans la savane ; l’abeille qui bourdonnait, toute gluante de résine, les myriades de mousses délicates qui se gonflaient à l’humidité de la rosée, les merles audacieux et poltrons qui venaient examiner le voyageur, et s’enfuyaient au moindre mouvement. À midi, tout se taisait ; les feuilles endormies se crispaient sur leurs tiges ; les grandes antyopes de velours noir, qui éclosent au printemps sur les bruyères, fermaient leurs ailes frangées d’or, et n’en montraient plus que la doublure, semblable aux feuilles mortes parmi lesquelles elles reposaient ; les ortolans jaseurs, les tarins pétulans, cher-