Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/168

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avec les insectes pour respirer les fleurs nouvelles, et parcourir, au hasard, leurs tapis moelleux et variés, sans autre besoin que celui du mouvement, sans autre sensation que celle de l’existence.

Mais au bout de deux jours de marche, pendant lesquels Horace se nourrit d’huile et de farine de sarrazin dans les chalets des bûcherons, il vit tout d’un coup le ciel se développer large et pur devant lui, la forêt disparut comme un rideau jeté à l’horizon, et la lande, nue et immense, se déploya devant son regard, à la fois effrayé et ravi.

— Enfin, voici le désert, s’écria-t-il, c’est ici que je dois lutter avec