Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/206

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et les tons jaunes de quelques bancs de terre nue et de sable stérile, simulaient, jusqu’à un certain point, l’effet varié des lames sur le fond uniforme de l’Océan. Un seul arbre se dressait à l’horizon, mélancolique et vague comme une voile perdue dans les vapeurs de l’éloignement. En revanche de cette monotonie imposante, le ciel était bigarré de nuages floconneux, de bandes transversales, noires et massives sur des fonds rouges, bleus, gris-de-perle, jaunes ; et dans ce chaos de teintes éclatantes ou ternes, de nuées diaphanes ou pesantes, le soleil se levait sans rayons, livide et terrible, comme un astre prêt à s’éteindre.