Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/59

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sulter mon expérience, je vous conseillerai du fond du cœur d’entrer dans un couvent.

Rose tressaillit involontairement.

— On m’a souvent dit, répondit-elle, qu’il n’y avait pas de choix pour une orpheline (et c’est ainsi que je me considère) entre la défaveur publique et la retraite absolue. Ma mère me menaçait du couvent, lorsqu’elle voulait me dégoûter de quitter son état, et je vous avouerai franchement qu’une réclusion un peu moins austère me causerait moins d’effroi.

— C’est un enfantillage, ma belle petite. Le couvent n’est pas ce que vous croyez : votre mère ne le con-