Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome II, 1831.djvu/95

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« Je vois bien, monsieur, lui dit-elle tout à coup, que vous vous méprenez étrangement sur mes rapports avec M. Cazalès ; au fait, ce que vous imaginez est peut-être plus vraisemblable que ce qui est : sachez pourtant la vérité. Ce n’est pas pour mon honneur que je tiens à vous le dire : une pauvre fille comme moi ne doit pas espérer d’être crue sur sa parole ; mais, pour l’homme que je bénis, sachez qu’il n’a point voulu abuser de ma misérable position, et que je n’ai acheté ses bienfaits par aucun sacrifice. »

Il y a dans l’accent du cœur, une force de vérité à laquelle rien ne résiste. Les masses se laissent entraî-