Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome III, 1831.djvu/153

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

résolution héroïque de l’aimer en silence. Elle eût consenti, malgré sa fierté naturelle, à rester à Mortemont sur le pied de subalterne ; pourvu qu’elle eût pu voir Horace tous les jours et souffrir sous le même toit que lui toutes les épreuves d’un amour méconnu, elle eût servi de femme de chambre à la femme qu’il aurait épousée. Elle lui eût été dévouée, fidèle, soumise ; du moins elle le croyait. Cela était conforme à ses idées de roman. En lui faisant une pension de mille écus et en la reléguant dans un cloître, sous prétexte de lui faire une existence honorable et indépendan-