Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome III, 1831.djvu/31

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visé. Lazare avait pris pour pilote Pérès, son meilleur ami. En passant ils reconnurent le parrain, et agitèrent leurs chapeaux cirés, dont le soleil faisait des miroirs ardens. Maurice répondit à ce salut affectueux avec son foulard. Denise seule n’eut pour lui ni regard ni sourire. Elle était debout sur la proue et suivait d’un œil stupide et charmé le remous écumeux qui soulevait la poitrine du bâtiment. Avec sa grande taille, son coloris brillant, son attitude ferme et calme, un pied sur la joue de la chaloupe, et les bras croisés sur son sein, elle était belle et mâle comme une divinité sauvage :