Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/100

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serpent que de prendre sa main. Pourquoi donc la nuit, dans tous mes rêves, me semblait-il sentir encore le contact de cette main brûlante sur la mienne ? tu vois bien que c’est l’œuvre de Satan. Pourquoi, dès qu’il était parti, avais-je tant de mépris pour sa vaine existence, toute consacrée à un art frivole, à des pensées mondaines ? j’avais bien alors tout l’exercice de ma raison. Je le condamnais, il me semblait que je l’aurais haï, si Dieu ne nous défendait de haïr qui que ce soit. Eh bien, lorsqu’il revenait, d’où vient qu’il m’était impossible d’avoir pour lui un regard froid, des paroles sévères et un maintien dé-