Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/205

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

couvent. Avait-on remarqué son absence ? serait-elle réprimandée, punie ? pourrait-elle seulement, à une heure si avancée, se faire ouvrir les portes de sa prison, et se glisser, furtive et inaperçue, jusqu’à sa cellule abandonnée ?… Rose n’y songeait pas : Rose avait la fièvre, elle était brûlante ; elle marchait sans but, sans projet, guidée seulement par je ne sais quel instinct qui la ramenait, aveugle et folle, aux lieux qu’elle avait quittés. Il n’y avait plus de couvent, plus de supérieure, plus de réclusion : les murs qui l’avaient tenue si long-temps triste et maladive s’étaient écroulés ; elle était jeune, elle était