Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/210

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geait pas que le souvenir de cette soirée serait toujours veillant à son chevet, pour lui dire jusque dans ses rêves, que la liberté est douce, la gloire enivrante, et la servitude mortelle.

Rose, fatiguée, n’en pouvant plus, s’arrêta quelques instans sur la petite place qui se trouve entre le Louvre et le pont des Arts, et s’approcha d’un cercle de curieux qui entouraient un spectacle en plein vent. C’était une jeune fille, une Italienne qui chantait des barcaroles de son pays, et que sa mère, assise auprès d’elle, accompagnait des sons d’une guitare ; elle chantait avec goût, mais sans âme ; comme Rose