Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

chantait, lorsqu’Horace la rencontra à Tarbes.

— Bon courage, jeune fille ! se dit Rose en jetant son aumône sur les débris d’un tapis autour duquel brûlaient quelques chandelles, bon courage ! Sois pauvre, sois misérable, sois battue des vents et de la pluie ; s’il le faut, souffre de la faim, mais garde tes chansons sous le ciel, ta guitare et ta liberté ! J’étais pauvre aussi : j’étais ta sœur ; je voulus en finir avec la misère, et je t’ai laissée plus riche que moi, jeune fille… souffre et combats, la misère est bonne, tant qu’on peut aller se chauffer partout où il fait du soleil ; sois heureuse, ne rêve pas une destinée meilleure,