Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/243

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chère âme, me pardonnes-tu de partir la première de cette terre d’exil où tu vas rester seule ? Hélas ! ne m’en veux pas ; je voulais vivre et ton amitié m’était douce : mais ils m’ont tuée, les cruels ! ils sont tous sans pitié, et c’est toi qu’ils ont frappée, pauvre ange ! Blanche, Blanche, c’est sur toi que je pleure ; de ce monde, que je vais quitter, je ne regretterai que toi.

— Est-ce que tu vas mourir ? s’écria Blanche épouvantée ; ah ! méchante !… Et elle tomba désolée à genoux, la tête appuyée sur le lit qu’elle arrosait de ses larmes.

— Que veux-tu ? lui dit Rose, en passant ses doigts caressans dans les