Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/87

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jusqu’alors. Tant de facilité, d’instruction et de talent, avec tant de douceur et de crainte, tant de beauté et de jeunesse sous ce voile blanc qui en marquait l’abnégation ou l’ignorance, tant de grâce timide dans les mouvemens, tant de suavité dans la voix, tant de simplicité dans les pensées et de bonté affectueuse dans les manières, faisaient de la jeune novice, un être à part, une création toute céleste, toute idéale, toute romanesque. Laorens se mit à aimer comme à vingt ans il n’avait su le faire. Il ne se défendit point de cette passion fraîche et naïve qui naissait dans son cœur d’homme, comme une jeune branche sur un