Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome IV, 1831.djvu/89

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lui échappait ; il eût craint de le profaner au milieu de ses frivoles plaisirs et de ses compagnons étourdis. Il portait au milieu d’eux un front toujours épanoui, des paroles toujours sceptiques ; mais il leur cachait une âme toute neuve et toute confiante. Puis, quand il arrivait, le matin, au couvent, quand il trouvait sa belle Héloïse doucement penchée sur son ouvrage, douce, rêveuse, mais toujours sereine dans sa mélancolie, toujours pure à son réveil, il rejetait avec remords tout souvenir de sa vie passée, il redevenait un jeune homme timide et palpitant, chaste et embrâsé. Pour une heure, il se faisait ange à côté de