Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/111

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bientôt Blanche, plus fervente que jamais, s’efforça d’oublier la seule personne qu’elle eût aimée avec passion ; car dans ce cœur timide et craintif l’amitié était plus forte, plus réelle que l’amour, et Laorens n’était qu’une inquiétude de l’imagination, qu’un besoin de l’âme, au lieu que Rose était sa vie de tous les jours, et le seul bonheur qu’elle se fût permis de goûter.

Le jour arriva donc où elle devait prononcer ses vœux et s’enchaîner par des liens indissolubles. Ce jour-là, l’église parquetée et cirée comme un salon, resplendissante comme un miroir, fut parée de fleurs comme aux plus belles fêtes. Les murs étaient