Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/168

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de ta miséricorde, pardonne-le à un cœur si faible et qui a besoin de tant d’appui. Christ, dieu des malheureux, dieu de la souffrance, laisse-moi pleurer. Toi dont l’âme a été triste jusqu’à la mort ; je vais obéir, je vais quitter tes saints autels, je vais épouser l’homme que je crains le plus au monde. Je vais m’enrichir du nom et des honneurs que mon amie méritait mieux que moi. Hélas ! je vais porter peut-être un coup mortel à la pauvre Rose. Mon Dieu, mon Dieu !… elle n’est pas maudite, je ne le croirai jamais ; non, tu n’as pas maudit cette âme si chaste et si élevée, et tu ne me fais point un crime de t’implorer pour elle. Tu