Page:Sand - Rose et Blanche ou la comédienne et la religieuse, Tome V, 1831.djvu/74

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cercle de gens que, par usage ou par ton, les actrices appellent leurs amis, adorateurs fastidieux et pourtant nécessaires, qui ne se rebutent point des froideurs qu’ils appellent caprices, et qui se consolent de ne rien obtenir, pourvu qu’ils aient l’air d’être heureux.

Ceux-là aidaient Rose à vivre sans affection. Ils l’y aidaient merveilleusement sans s’en douter, par la froideur exquise de leur galanterie. Au milieu d’eux, elle restait sage malgré elle, car elle eût voulu aimer et ne le pouvait pas. Ils la forçaient à l’indifférence ; et en retour, elle les forçait au respect.

L’avocat, réellement amoureux,