Page:Sand - Souvenirs et Idées.djvu/86

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la loge de Rose Chéri ; sa mère, sa sœur, son mari y sont venus. Anna pleurait et s’est mise à genoux pour m’embrasser. C’est une fille laide, fort agréable, qu’on dit très bonne et qui paraît adorer Rose. Elle est très expansive et ne manque pas de talent dans les travestis. Puis sont venus dans la même loge, ma fille, Clésinger, le comte d’Orsay, Rourdet et sa femme, mademoiselle Fernand avec sa tante, madame Albert et son mari Bignon, madame Allan et plusieurs autres acteurs et actrices que je ne connais pas, et qui m’ont fait grand’fête. J’ai vu aussi Geffroy, des Français, qui m’a dit beaucoup d’amitiés.

Je suis revenue souper avec ma fille, son mari, M. d’Orsay et Manceau[1], chez Pinson. J’ai pris du café, j’ai mal dormi.


Jeudi 27.

J’ai fait des emplettes, j’ai été voir Nini[2]. J’ai vu la seconde représentation de Victorine

  1. Graveur, ami de Maurice Sand.
  2. Jeanne Clésinger, petite-fille de George Sand.