pense comme elle l’entend, et le mari qu’elle choisira, il faudra bien qu’on s’en accommode !
C’est donc comme cela qu’on endoctrine cette jeunesse ! (Haut.) Moi, je ne vous en dirai rien, madame Sévère. Je ne sais pas toutes ces affaires-là, et ne me mêle point de ce que veut, ou ne veut pas la demoiselle de céans. Je sais seulement qu’il y a des personnes qui, pour avoir plus d’âge et de corpulence, n’en sont pas moins bonnes à regarder.
Diantre ! il me regarde avec des yeux !… C’est qu’il a fièrement bonne mine, ce garçon-là ! (Haut.) Allons ! qu’est-ce que tout ça signifie ? est-ce pour ton compte ou pour celui de la veuve Blanchet que tu me flattes ?
Oh ! pour le compte de madame Blanchet, à quoi bon ? Vous ne lui voulez point de mal ! vous êtes si bonne ! vous vous divertissez un peu à lui donner du tourment ; mais vous êtes trop juste pour vouloir réclamer ce qui ne vous serait point dû !
Ce qui ne me serait point dû ? Est-ce que quelqu’un ici se permet d’en douter ?
Dame ! oui, un peu…
Ah ! voilà qui est fort ! Défunt Blanchet m’a-t-il fait des billets, oui ou non ?
Oh ! oui.
Et m’a-t-il jamais payée ?
Eh ! oui.