Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/295

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la mère fauveau.

Oui, oui, Sylvain, la bourgeoise veut être obéie. Sylvain est amené en face de Claudie ; il tressaille et veut se dégager.

sylvain.

Ma mère, madame Rose, je ne sais point ce que vous souhaitez de moi !

rose.

Vous ne voulez point dire au père Rémy que vous êtes content de le revoir chez nous ? En ce cas je l’emmène, j’ai à lui parler. (Elle prend Rémy par le bras gauche.)

la mère fauveau.

prenant l’autre bras de Rémy. Et moi aussi, j’ai à lui parler. Venez, père Rémy.

rémy.

qui a pris son chapeau et son bâton, hésitant. Mais c’est donc des secrets ?

rose.

Peut-être ! Vous verrez ! allons ! Avez-vous peur de moi ? oh ! je ne suis pas si diable que j’en ai l’air !

Claudie veut suivre son père, la mère Fauveau l’arrête en souriant.
la mère fauveau.

Ah ! ma fille vous êtes une curieuse !

rémy, naïvement à Claudie.

Elle dit que tu es une curieuse.

Claudie s’arrête interdite. Ils remontent tous les trois au fond, et au moment de sortir, Sylvain qui est à droite près de la sortie veut suivre sa mère, Rose l’arrête.

rose.

Sylvain, patientez un brin ; tenez compagnie à Claudie qui a eu de la peine ici. Le devoir d’un chacun est de la consoler.

sylvain.

Mais je n’ai fait peine ni injure à personne, moi !

rose.

Eh bien, je ne peux pas en dire autant, et c’est pour ça que je veux me confesser au père Rémy, mais la confession ne veut pas de témoins. Restez où vous voilà.

Elle le pousse vers Claudie, et sort avec la mère Fauveau et le père Rémy entre elles deux.