Page:Sand - Theatre complet 1.djvu/389

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ailleurs que chez moi. — As-tu veillé, au moins, à ce qu’ils ne manquassent de rien ?

BARON.

J’ai fait de mon mieux.

MOLIÈRE.

Et tu ne t’es point laissé entraîner à boire, je le vois.

BARON.

Je vous l’avais promis, mon père.

MOLIÈRE.

C’est bien, mon enfant, je t’en remercie. — Et ma fille, leur bruit ne l’a point éveillée ?

BARON.

La petite a très-bien dormi et dort encore.

MOLIÈRE.

Bon ! va donc les reconduire et m’excuser encore de ce qu’étant au lait pour toute nourriture, je n’ai pu leur faire raison.

BARON.

Tâchez de dormir à présent.

MOLIÈRE.

J’y tâcherai, mon enfant.

Baron lui baise la main et sort.




Scène II



MOLIÈRE.

    Ta muse, avec docilité,
    Dit plaisamment, la vérité ;
    Chacun profite à ton école.
    Tout en est beau, tout en est bon ;
    Et ta plus burlesque parole
    Est souvent un docte sermon.

    Laisse gronder les envieux ;
    Ils ont beau crier en tous lieux