Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/140

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COLOMBINE.

Et que voulez-vous faire de l’héritière ? Si c’était un héritier, je ne dis pas.

ISABELLE.

Tu sais ce que nous a dit le notaire de la famille. C’est dit-il, une jeune créature sans usage, sans monde, et qui pourrait…

COLOMBINE.

Payer les dettes que vous avez fait contracter à Octave Sbrufadelli, son défunt cousin ? J’en doute !

ISABELLE.

On peut toujours essayer, en l’éblouissant par des caresses et le langage du bel air !…

COLOMBINE.

Allons, je vois que la douleur ne vous empêche point de songer à vos intérêts, et c’est ainsi, vive-Dieu ! que je vous aime ! Mais que vois-je ? Pascariel !




Scène II


Les Mêmes, LÉANDRE, PASCARIEL.


COLOMBINE.

Ah ! ciel ! est-ce toi, ou ton ombre ?

PASCARIEL, venant du fond.

J’espère que c’est mon corps, bien que je sois resté huit grand jours au fond de la rivière.

COLOMBINE.

Ah ! perfide !

PASCARIEL.

Vas-tu me faire une algarade en présence de ta maîtresse, et lorsque j’accompagne un gentilhomme affamé de lui rendre ses hommages ?

Il se met derrière Léandre.