Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/152

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COLOMBINE.

Prends garde d’y songer trop tard, et de te fourvoyer auprès de l’héritière.

PASCARIEL.

Quelle héritière ?

COLOMBINE.

Oui, fais donc l’étonné ! Ah ! fourbe ! je me ravise, et je garde mes douze mille livres.

PASCARIEL.

Vraiment… tu as… ? Dis donc, Colombine…

COLOMBINE, le contrefaisant.

Nous verrons ça, mon cher ! j’y songerai !

PASCARIEL.

Bah ! je t’en prie.

COLOMBINE.

Un autre jour. Voici nos dames qui reviennent avec ce gentil Pédrolino, dont la mine émouve terriblement le cœur.

PASCARIEL.

L’aurais-tu déjà reluqué, volage ?

COLOMBINE

Eh ! pourquoi non ?

Elle va au-devant de Pédrolino.




Scène VI


Les Mêmes, ISABELLE, PÉDROLINO, VIOLETTE.


ISABELLE, à Violette.

Eh bien, vous, mon cœur, vous n’avez tien fait paraître de votre sentiment. On dirait que rien ne vous charme ici ? violette.

VIOLETTE.

Ma fine, mamselle, à force de regarder, je m’en sens dans les jambes.

ISABELLE.

Vous êtes lasse ? Moi aussi. Je me sens d’un fatigue outrée.