Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/169

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ISABELLE, bas.

Tais-toi, ma fille, je les sacrifie, (Haut.) C’est cette coquette qui avait résolu…

COLOMBINE.

Pardonnez-moi, faites-moi grâce, adorable maîtresse ! c’est le seigneur Léandre…

PASCARIEL, au docteur.

Oui, c’est monsieur Léandre…

LEANDRE, à Isabelle et à Colombine, après avoir allongé un coup de pied à Pascariel.

Ah ! femelles ténébreuses !

ISABELLE, au docteur.

Quant à moi, je ne suis ni sa parente ni son amie ; je ne fais nul cas de sa personne, et je vous prends à témoin, docteur, que je ne m’intéresse ici qu’à Violette. Or donc, laissez-moi ce grand traîneur d’épée, aussi bien que son complice, le méchant valet que voici.

PASCARIEL.

C’est de moi que vous parlez ?

COLOMBINE.

C’est celui-là qui est le pire !

PASCARIEL.

Ah ! pendarde !

LE DOCTEUR.

Ouais ! Voilà bien de l’intrigue, mes braves personnes, et j’en vois assez pour ne croire à aucune de vous. (À Isabelle.) Vous, madame, ou je me trompe fort, ou vous jouez ici votre partie toute la première, et vous ferez sagement de ne pas attendre que je vous démasque pour retirer votre épingle du jeu et votre personne de céans.

ISABELLE, menaçante et contenue.

Vous êtes vif, docteur ; mais je vous ferai connaître qui je suis. Viens, Colombine !

Elle sort.
COLOMBINE, la suivant et se retournant.

Moi, docteur agréable, croyez bien…