Scène XV
Ouf ! voilà, par ma foi, de jolies vacances ! et, pour un homme de mon âge et de ma profession, je mène une existence bien convenable ! Où diable ai-je eu l’esprit de m’attirer tout cela, en laissant entrer dans ma maison cette petite couleuvre insinuante que j’aurais dû chasser sans miséricorde au moment qu’elle me cassa mon saladier ! Que suis-je venu faire ici, je vous le demande, avec cette folle de Marinette, cet imbécile de Pédrolino, parmi cette nichée d’aigrefins qui se renvoient la balle ? Où me cacher bon Dieu ? Ah ! à table ! là, du moins…
Scène XVI
Ah ! c’est vous, mon maître !
À l’autre maintenant ! à tous les diables ! Il serre mon estomac, qui, pressé par la faim, est tout justement la partie la plus souffrante de mon individu.
Mon cher maître, soyez-moi pitoyable !
Encore ! bourreau, va ! voilà qu’avec ses genoux il écrase mes pieds enflés par le voyage.
Vous ne voulez pas me plaindre, moi !
Non ! Qu’est-ce qu’il y a ? On te chasse ? Tu n’as que ce