Page:Sand - Theatre complet 2.djvu/185

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VIOLETTE.

Vous pensez ? Eh bien, s’il a de la honte, il a peut-être aussi du chagrin et de la repentance ?

MARINETTE

Il aura suivi cette Colombine à la ville.

VIOLETTE.

Ah ! méchante marraine, pourquoi donc que vous me parlez toujours de lui ?

MARINETTE

Tiens, voilà M. le docteur qui te remettra du baume dans le sang en te parlant de ta fortune.




Scène IV


Les Mêmes, LE DOCTEUR.


LE DOCTEUR

Bonjour ! bonjour ! (plus doucement.) Bonjour, Violette ! j’ai bien mal dormi dans votre riche manoir !

VIOLETTE.

Et moi aussi, monsieur !

LE DOCTEUR.

Un tas de valets qui rôdent toute la nuit. Dieu sait pourquoi !

une meute qui hurle, des chambrières qui roucoulent, 

des guitares qui grincent, des perroquets qui piaillent ! Ah ! l’on était plus tranquille que ça à Récoaro !…

VIOLETTE.

Vous avez raison, monsieur le docteur, tout y allait bien mieux qu’ici.

LE DOCTEUR.

C’est votre sentiment ?

VIOLETTE.

Et je voudrais n’avoir jamais quitté votre village.

LE DOCTEUR, à Marinette.

Elle a plus de bon sens que vous.