Oh ! mon cher parrain, comme vous avez de la peine !… Et c’est moi…
Toi ? (il la repousse.) Oui, au fait ! c’est toi ! enfant de malheur ! Ôte-toi de devant mes yeux, toi à qui l’on offre tout, et qui refuses tout, parce que tu n’as envie que de troubler le bonheur des autres ! Tu n’as pas voulu de Pierre, tu n’as pas voulu de Valentin : il te fallait ce grand sans-cœur de Plantier, parce que je l’avais choisi pour mon gendre. Ce n’était pas assez de désoler mon fils, il te fallait aussi tromper et humilier ma fille, moi, par conséquent ! Ah ! c’est trop, vois-tu ! Tu peux bien, à présent, chérir et suivre qui tu voudras ! je te déshérite de mes bienfaits, je te maudis !
Eh bien, écoutez…
Non ! rien !… je te maudis ! je te… maudis !
Une fille de rien… sans dot… (Haut.) Mon fils, je vous défends de songer à elle ! (À Reine.) Et vous, tenez-vous pour avertie ! vous n’aurez jamais mon consentement, et, si vous résistiez, je saurais si bien ameuter le monde contre vous, qu’on vous forcerait de quitter le pays.
Scène XII
Reine ! vous voilà bien malheureuse !
Non ! J’ai la force de souffrir, parce que je n’ai pas mérité