bénissant… et tâchant de pardonner à ce jeune homme… qui a le bonheur d’être votre fils… sans cela !…
Antoine, je ne veux pas que tu me pardonnes… Je veux bien davantage : je veux que tu m’acceptes pour ton fils et que tu m’accordes ta fille.
Vous ? vous ?… (Avec étonnement.) Est-ce possible ?… (Avec incrédulité.) Êtes-vous fou ?… (Avec fierté.) Je ne veux pas de cela ! Est-ce là un mariage pour vous ? (Avec autorité.) Je n’y consens pas, moi !
Scène XVII
Ni moi non plus, mon père. Je n’aime pas, je n’ai jamais aimé M. Alexis Vanderke.
Tu mens, Victorine !
Elle ne ment pas !
Tu mens toi-même ! Ah ! mon cher Antoine ! j’étais là… (il montre la porte de droite.) Je t’ai entendu lui dire que je la dédaignerais, que je me moquerais d’elle, si je devinais son amour… Ton père a menti, Victorine, et, moi, je le jure, je jure à Antoine (pliant le genou devant M. et madame Vanderke), je jure à mon père, à ma mère, que j’aime Victorine tendrement, sérieusement et pour toute ma vie !